Vous aimez La Féclaz, vous adorerez l’Auvergne !
Article rédigé par Damodile
C’est à peu près dans ces termes qu’on m’a convaincue de tenter ce week-end la Vulcan’O qui comptait pour le championnat de ligue d’Auvergne. Une MD et une LD sur les terres de Volvic.
C’est aussi l’occasion de voir à l’œuvre la classification par couleurs .
Pour une fois, on court sur du basalte et non du calcaire (voir définition de la cheire en fin de texte). Qu’est-ce que ça change ? végétation de feuillus – oh les beaux châtaigniers – quelques résineux. Au sol les orties et les ronces sont vigoureuses, gare aux piqures et aux croche-pattes. Le terrain lui-même est une espèce de labyrinthe de carrières : des buttes, des dépressions, des rentrants ; peu ou pas de sentiers, des falaises et des murets (les repères les plus sûrs).
Samedi – MD
La carte est toute verte ou presque. Vu les distances proposées, 4,3 km / A, 2,7 km/B et 2,4 km/C, on pressent des difficultés de repérage et/ou de progression. L’échelle est au 7500ème et c’est déjà bien compliqué à lire ! il ne reste qu’à prier les dieux de l’orientation et à s’accrocher à sa boussole.
On fait pratiquement tout le parcours à l’azimut, en essayant de repérer au mieux les éléments au fur et à mesure. Mais qu’est-ce qui ressemble plus à un rentrant qu’un autre rentrant ? bien sûr, il semble qu’il y en a deux fois plus sur le terrain que sur la carte. La concentration est donc à son max du début à la fin : pas beaucoup de répits pour se relâcher sur des chemins. Et puis il faut tout le temps faire attention pour ne pas chuter, rouler, glisser, enjamber des troncs (si possible ne pas dévier). Heureusement, il n’y a que du vert et un peu de blanc. Pas besoin de lever la tête pour repérer des clairières.
Nous avons mis plus d’une heure chacun mais les meilleurs ont survolé les cheires, grâce probablement à des super-pouvoirs (il faudra demander aux parents dans quelles marmites ils ont tombés, petits).
Parmi une population relativement peu nombreuse (moins de 200) le CD 91 est assez bien représenté, avec la famille Erbland (les fabricants de marmites), les Bestel qui terminaient une semaine de vacances après Lacanau, les deux Roulleaux, les deux Ediar et moi.
Les classements sont logiquement respectés : Erbland unlimited fait une razzia sur les podium, les autres suivent dans la moyenne ou les deux tiers.
Vivement demain !
Dimanche – LD
Cette carte jouxte la première en la prolongeant à l’ouest. C’est du même tonneau, mais au 10 000ème, ce qui modifie quelque peu la visibilité des objets. Il faut le voir pour le croire : nous avons les preuves, consultables sur demande.
Michel partant pour près de 10 km prévoit 3 heures de course. On espère secrètement faire mieux. Dès le début c’est compliqué et on avance prudemment. Ce terrain est vraiment une école de CO. Inutile de courir dans tous les sens en espérant trouver une balise « dans le coin » : il y a bien trop de coins.
Je ne détaille pas les hésitations (par ici ou par là ?), les doutes (est-ce bien cette falaise, ce muret, ce rentrant ?), les « j’comprends pas, j’ai pourtant bien fait ceci et vu cela). L’essentiel est sauf : pas de PM. Mais on y a mis le temps. Du moins, on ne s’est pas déplacés pour rien.
La prochaine fois que vous verrez un maillot de Balise63, remarquez le dessin. Ce n’est pas juste joli, c’est une petite portion d’une carte de la région, très, très agrandie.
A propos de carte, j’ai eu la surprise d’apprendre qu’elle a été réalisée, à l’origine, grâce à la maman d’Hélène qui travaillait au service communication de Volvic et a mis en place un certain nombre d’équipements dans la forêt toute proche : sentiers balisés, portillons pour empêcher les VTT et surtout les motos trail d’abîmer certaines zones, le « Théâtre de la forêt », etc. Et, avec l’équipe de Balise63, un parcours permanent.
Voilà de bons ingrédients pour organiser un stage. Il suffirait de déterminer une date sur 2/3 jours.
Pour rappel, et contrairement à l’idée qu’on s’en fait souvent : Volvic n’est qu’à 3h30 de chez nous.
Reparlons-en bientôt.
Odile
wikipedia dit : La cheire (de la racine pré-indo-européenne *kar(r)- « pierre »1), écrite aussi cheyre, est un champ de lave rugueux, à blocs apparents, constitué de coulées de lave récentes, scoriacées. Généralement basique, relativement riche en silice et à très haute température, ce qui lui confère une viscosité relativement élevée, cette coulée se solidifie rapidement et prend ainsi un aspect croûté, acéré et coupant, constituant ainsi un terrain hérissé, semi-désertique et infertile. Cette forme chaotique s'oppose à celle prise par les laves cordées.
Régionalisme typique de l'Auvergne, la cheire a pour isonyme la lave ʻaʻā à Hawaï ou la lave en gratons dans le Grand Brûlé de l'île de la Réunion.