Cécile et Anne ont récemment participé à la O'Castor, un des plus gros événements de l'année en Ile de France, célèbre notamment pour la longueur des circuits. Retour sur leur journée, par Cécile :
Anne et moi sommes parties de bon matin en direction de Feucherolles dans les Yvelines pour participer à la O’Castor. Nous avions choisi le circuit D de 9,8 kms avec 15 balises à trouver.
Obligées de nous garer un peu loin dans le parking secondaire, c’est donc au petit trot que nous rejoignons le gymnase pour retirer nos dossards, dans la seule file d’attente qui n’avance pas. Le stress monte car on est à 20 mn du départ et on entend au micro qu’il faut se dépêcher car il faut 20 mn pour rallier le départ.
Trop couvertes, nous nous débarrassons d’urgence des gants et d’une couche de vêtement. Pas le temps de réfléchir, on épingle le dossard en vitesse, on jette nos sacs à la consigne et on part en courant en suivant la rubalise. Le soleil réchauffe l’atmosphère et je suis déjà en nage, me maudissant d’avoir encore sur moi 2 couches dont une d’hiver. Au bout de 20 mn d’efforts nous arrivons au départ, pour ma part en ébullition. Le speaker donne les dernières consignes pendant que nous nous prenons en photo, et bim c’est parti !
On décide de faire la course ensemble et après une petite hésitation (est-ce qu’on a bien bipé le départ ?) on courre de concert à travers sentiers et végétation. La lecture de carte se passe super bien, c’est facile, on rattrape et double des gens. Anne est en super forme, pour moi c’est plus difficile. Je bois beaucoup mais j’ai tellement chaud que je sens que je ne récupère pas bien. Ma sciatique me fait souffrir mais j’arrive à gérer en ne levant pas trop les genoux. Evidemment je vais m’entraver les pieds dans des ronces et chute, sans gravité. On se perd juste une fois, mauvaise lecture de carte. Heureusement une jeune fille nous indique précisément où nous sommes et nous pouvons repartir dans la bonne direction.
Et puis au bout d’1h30 de course, aux environs de la balise 9 ou 10 c’est le drame ! je suis stoppée net à cause de douleurs aigües dans les deux genoux. Ça m’est déjà arrivé par le passé et je sais que ça ne partira pas si je persiste. Je m’oblige à marcher pour tenter de calmer l’inflammation mais peine perdue la douleur revient au bout de quelques foulées, j’enrage.
A partir de maintenant ça va devenir galère, il nous reste environ 5 balises à trouver, de la distance, et je ne peux plus courir. Les descentes me prennent un temps fou, je dois marcher sans plier les genoux. Ça serait comique si je n’étais pas aussi furieuse. Anne persiste à vouloir rester avec moi, même si on n’avance plus. Oublié le bouclage du parcours en 2h, j’essaie de revérifier si je peux trottiner de temps en temps mais la douleur revient, implacable. Nous finirons le reste du parcours en marchant tranquillement (sinon Anne aurait été obligée de me porter) !
Au final nous aurons fait 14 kms en 2h28, mais nous avons gagné une bonne soupe de potiron, un joli cadeau (mini-balise) et de l’assurance pour les prochaines courses. Je tiens à dire qu’Anne a été une formidable co-équipière du début à la fin, merci pour son aide dans les moments difficiles.
L’année prochaine on remet ça, en meilleure forme pour ma part.
Cécile
Quelques photos :