Ce dernier samedi de novembre, c'était le lancement de la saison des courses nocturnes pour les COPSiens, avec la Noct'Orientation organisée par nos amis du club DSA d'Antony. C'est aussi la première manche du challenge 2019-2020 des Nuits Franciliennes, qui regroupe plusieurs courses nocturnes dans la région parisienne. La Noct'Orientation se démarre en bus qui amène les équipes de deux ou trois coureurs vers un lieu de départ inconnu, et le but est de revenir à Antony en pointant le plus de balises possible. Deux COPSiens étaient au départ : Pierre-Emmanuel avec deux coéquipiers de son club de triathlon sur le parcours long (Equipe LES HORQUESTICULTEURS) et l'inarrêtable Hugo avec un coéquipier de son club de course à pied sur le parcours moyen (Equipe SAC'REVE). Récit d'Hugo :
Quand on m'a proposé de faire la Noct'O, j'ai d'abord refusé. C'est de nuit, fin novembre, départ inconnu, barrière horaire à respecter... Et puis j'ai acheté une frontale et je me suis dit qu'il fallait quand même la tester. Trois parcours sont proposés, un court de 17, un moyen de 27 et un long de 39 km. Je négocie pour s'inscrire sur le moyen, même si 27 km, c'est déjà beaucoup plus que ce que je fais habituellement.
Sur tous les parcours, la course se déroule en plusieurs “épreuves” : une succession de cartes qui mènent à des points de passage obligatoires avec des balises à pointer sur chaque carte. Sur le parcours moyen, le car nous a déposé en forêt de Meudon vers 17h (avec quelques minutes de retard à cause des traditionnels bouchons de la région parisienne).
Au départ, un petit trail permet de s'échauffer et de disperser les équipes. Nous commençons les parties orientation à un rythme plutôt soutenu et les premières balises sont assez rapidement trouvées alors que le soleil commence à se coucher. Nous allumons les frontales et finissons notre première carte dans les premières équipes.
Lorsque nous entamons le retour, une première grosse carte de 11 balises nous attend. A part une balise où nous devons nous y reprendre à deux fois, nous enchaînons relativement rapidement les postes. Nous sortons de la forêt de Meudon et nous démarrons la partie urbaine dans le Plessis-Robinson. Ca, c'est ma spécialité, les balises s'enchaînent très vite pour finalement arriver dans la forêt de Verrières-le-Buisson. A ce moment là, nous sommes en 3e position.
La forêt de Verrières-le-Buisson c'est le gros morceaux de la course : 18 balises dans toute la forêt. Avec une règle spéciale pour cette carte : 2 min de bonus si les balises sont prises dans l'ordre des numéros. Forcément, cela allonge grandement la distance, mais aussi la difficulté d'attaque des postes. Nous décidons de tenter de prendre les balises dans l'ordre, pour gagner un peu de temps bonus.
Malheureusement, nous arrivons presque à 25 km de course et mes cuisses commencent à être douloureuses, je marche de plus en plus et les parties en courant se transforment en parties trottinage. A partir de 13 balises, nous décidons d'abandonner l'ordre des balises, qui nous ferait faire un trop gros détour, nous prenons donc toutes les balises restantes dans le désordre. Finalement, nous sortons de la forêt de Verrières au bout de 2h (uniquement sur cette carte), plus d'une dizaine d'équipes sont déjà passées et la barrière horaire s'approche dangereusement. Je suis rincé, mais il faut encore rentrer à Antony. De plus, les organisateurs nous avaient réservé une surprise pour la dernière épreuve : une CO bulles dans le parc de la Noisette, c'est-à-dire une carte blanche sauf le rond de la balise à atteindre qui contient le fond de carte. Il faut donc “sauter” de bulles en bulles à l'azimut, estimer la distance et reconnaître un élément particulier pour savoir quand s'arrêter. Après 5h de course nocturne, la fatigue physique cumulée à la fatigue mentale, la CO-bulle est une vraie épreuve pour certains. A ce moment là, je croise Pierre-Emmanuel qui me dit “j'en peux plus !”, il avait l'air au bout de sa vie.
Il faut dire que sur le parcours long, ils étaient partis déjà une heure avant nous. Le début de sa course s'est bien déroulée. La nuit commençait à tomber lorsqu'ils sont arrivés sur la grande carte de la forêt de Meudon. Là, la stratégie est de prendre en sens inverse de que semble prendre la plupart des gens pour être concentré sur l'orientation. C'est payant puisqu'ils trouvent les balises assez facilement, même s'ils se retrouvent souvent tous seuls dans les bois. Le moral prend un coup lorsqu'ils se rendent compte qu'ils sont dans les derniers à sortir de la forêt de Meudon au bout de 3h de course et qu'ils titillent déjà la barrière horaire. Ils décident alors de laisser quelques balises pour gagner un peu de temps sur les délais. Malheureusement, l'un des co-équipiers craque et il faut faire une pause. La section urbaine est faites au ralenti. Un ressenti sur Clamart : “c'est Disneyland ! Des ruisseaux, des arches, des ruelles qui ressemblent à un décor” ! Arrivés dans le bois de Verrières-le-Buisson, ils décident d'aller au plus court pour essayer de rentrer dans les délais. Ils ramassent quelques balises par ci par là pour rejoindre Antony, le parc de la Noisette et le départ de la CO-bulle : à ce moment “un Hugo nous dépasse en trombe. Il arrive à point nommé pour un suivi à l'azimut où mon cerveau n'est plus irrigué donc je n'ai pas besoin de réfléchir”.
Je ne me moquerai plus jamais des entraînements techniques du COPS qui nous ont bien aidé à déjouer les pièges de la CO-bulles et sortir le plus rapidement possible du parc de la Noisette. Nous sprintons vers la ligne d'arrivée que nous franchissons après plus de 5h38 de course et 42 km parcourus ! Pierre-Emmanuel et ses co-équipiers finissent valeureusement en 6h48 à 5 min de la barrière horaire.
La soupe maison aide à reprendre des couleurs et à se réchauffer en attendant les résultats. Peu d'espoir de mon côté, la plupart des équipes ayant terminée bien avant nous. Quelle ne fut pas ma surprise quand les classements ont été dévoilés ! VICTOIRE ! Nous sommes la seule équipe à avoir pointé toutes les balises sur le parcours moyen, nous sommes donc premiers sur 28 équipes classés ! Pierre-Emmanuel et son équipe terminent à une belle 13e place sur 24.
J'ai adoré cette épreuve qui nous a poussé dans nos retranchements et qui m'a montré que j'étais capable de bien plus que ce que je pensais, mais la prochaine fois je la tenterai avec un peu plus d'entraînement, histoire de pouvoir marcher dans les 3 jours qui suivent. Pour Pierre-Emmanuel, c'était une “super course très bien organisée et suffisamment dure pour moi pour qu'il faille prendre des décisions stratégiques de quelles balises prendre ou non.” A l'unanimité donc, merci à nos amis de DSA pour l'organisation !
Hugo
Résultats :
Classement | Copsien | Temps | Points | Circuit |
1/28 | Hugo JAEGLER (équipe SAC'REVE) | 5:10:33 | 63 | Moyen |
13/24 | Pierre-Emmanuel "Pep" PARDO (équipe HORQUESTICULTEURS) | 6:48:47 | 67 | Long |
Plus de détails sur le site de l'organisateur : https://dsa-antony.fr/p-FR-noctorientation_2019.html