Ou la suite des aventures de Blandine en VTT (c'est elle la narratrice ! Il ya des propos que je n'aurai pas tenu moi-même - signé KLOUG)
Besançon - Championnat de France 14 juillet - relais 15 juillet
Les 5 jours de Fontainebleau terminaient mercredi.
Jeudi, je découvre avec effroi que le parcours D45 ne fait que 11km (une broutille après les 5 jours de Fontainebleau) mais.... 300 m de dénivélées !!! jamais fait ça en vélo, c'est sûr. Alors pour imaginer ce que sont ces 300 m de grimpette, j'ai fait une sorte d'entrainement à vélo, sur route, vendredi dans le Jura. Une vingtaine de kilomètres et quelques centaines de mètres d'ascension. Bon c'était pas le Tourmalet mais l'expérience -douloureuse- a suffit à me déprimer définitivement jusqu'à samedi et quand je dis "déprimer", ce n'est franchement pas une blague et les trombes d'eau de vendredi soir ont achevé le peu d'envie que j'avais d'aller courir ce championnat de France !
Bon enfin, faut y aller quand même, je dois tenir un relais dimanche...
Samedi midi, je retrouvai donc mon (beau) VTT (moins neuf) sur le parking, scrupuleusement transporté, gardé puis soigné par l'équipe COPS-ASMBCO, toujours stressée, un peu moins toutefois puisque le temps avait l'air plutôt agréable, plutôt sec et pas trop chaud. Président et secrétaire inauguraient des pneus tout neufs, dits "pneus boue". L'organisation a annoncé sur O'News, un terrain sec, mais c'était avant le déluge de vendredi soir.
C'est l'heure. Faut y aller. Quelques centaines de mètres (kilomètres peut-être) de grimpette, zut j'ai oublié le camel-back, c'est pas qu'il fasse chaud, mais bon, je suis partie pour quelques heures dans la pampa alors.... retour au parking et re-grimpette. C'est bon, on est chaud.
Le début est à la hauteur de ce que ce que j'imaginais : de la boue, impossible de pédaler, difficile de progresser là-dedans, enfin pas pour tout le monde puisque dans le même temps, je prends un bain de boue imposé par les doublements des VTTistes aguerris. Bref je promène mon VTT et je teste s'il vaut mieux marcher dans la boue le VTT sur le côté ou l'inverse, le VTT dans la boue et marcher sur le côté...Plus mauvais temps des participants pour rejoindre la 1, c'est normal, à pieds comme en VTT, j'en prends l'habitude. c'est que je découvre la carte, le terrain, les couleurs, la taille et la "texture" des chemins, les distances, bref je dois me familiariser avec l'environnement, avant de me sentir vraiment en course. Et puis ça s'améliore, le terrain sec prend place, moi aussi et bon an mal an, je termine ma course, sans jamais avoir eu l'impression de grimper quoi que ce soit, enfin pas 300 m en tout cas, et plutôt sereine. C'était bien la peine de s'angoisser autant !
Tout à mon bonheur d'avoir passé 1h39 (moins les 10 premières minutes peut-être) , disons, agréables, je découvre, non sans une joie sournoise et une tristesse compatissante, que Michel fait pm après avoir perdu (accroché à un branchage) puis retrouvé, sa puce, Hélène fait pm parce qu'après 3 balises trop longues à trouver, elle s'est lassée, Thierry fait pm je-ne-sais-pas pourquoi et enfin, Christian fait également pm pour avoir anticipé trop vite le changement de carte.... Pffff : les lièvres sont tombés sous les balles du chasseur mais pas le lapin (gars et dodu) ....!
Samedi soir, Dame nature, ayant jugé que le terrain était encore trop sec, nous affuble d'un nouveau déluge.
Le ciel étant bien lavé, dimanche s'annonce plutôt beau mais ... pas trop chaud. Je laisse tomber le camel back.
Départ en masse. Je suis sur place pour les démo de relais, je m'installe à ma place (ils ont mis les gars devant et les femmes derrière, je suis donc en dernière ligne et ça m'arrange...) mais pas trace des co-équipiers.... Hélène (un peu grognon) arrive juste pour mon départ et je peux donc lui faire un bref descriptif des lieux. Je découvrais plus tard que le Président -opportuniste- a profité de la longue re-montée des voitures garées le long de la route, pour déposer les flyers de la course de septembre, au risque d'arriver après le départ....
Me voilà donc partie pour un relais D21... eh bien les dénivelées prévus la veille, je les ai trouvés là, sur le relais. C'était dur, c'était technique et en plus il y avait de la vraie CO avec des balises dans les champs.... Ce qui a eu pour résultat que non seulement je me traine, mon VTT à la main, mais en plus, j'ai fait des choix d'itinéraires hasardeux... J'arrive peut-être pas bonne dernière mais pas loin, enfin y avait pas grand monde dans le paddock quand j'ai passé le relais. Heureusement Hélène a gratté bon nombre de concurrentes et nous terminons à une très honorable 9è place sur 14 (devant les deux équipes du CSMR!)... Vivement qu'Hélène ait 40 ans : y a moins de monde, le podium est accessible... Michel et Thierry terminent leur parcours dans le même temps et sont donc 2è en open 40 ans (sur 4 équipes dont un pm mais chhhhut, c'est pas si mal et l'objectif est atteint !