Amoureux de sport nature, nous accueillons et accompagnons débutants, expérimentés et compétiteurs, en solo ou en famille, dans la pratique de la course d'orientation sous toutes ses formes : à pied, à VTT, à ski, en raid...Le récit de l’épreuve par un bénévole un peu, beaucoup, à la folie, dingo
Lundi 16 septembre 2013
Quand nous nous sommes réveillés ce matin, tout ce que nous avions préparé et vécu pendant le week-end, était bien terminé. Les lampions de la fête ne brillaient plus.
Nous avons tous émis un énorme souhait à la fin du rangement du matériel : celui de vous avoir fait plaisir.
Le gars qui avait commandé la météo le samedi et fait une grosse erreur a été viré, bien entendu.
C’est environ 350 super concurrentes et concurrents qui nous ont honoré de leur présence. Avec en prime l’équipe de France senior et junior au grand complet. La séance dédicace prévu initialement le samedi s’est déroulée le dimanche juste avant la remise des prix et a connu un très grand succès.
Bref l’ASCO et le COPS 91 ont été positivement ravi de vous accueillir.
Les deux clubs ont pu collaborer efficacement et s’il y a eu quelques petits couacs sur le plan de l’organisation (nous lisons onews… même si je n’y vais pratiquement plus, ça lasse) les petites améliorations que vous avez suggérées (remise de dossards, lavage des vélos, départ du pédestre tardif) seront prise en compte pour une prochaine fois. Cela n’a pas entamé notre et VOTRE bonne humeur.
Un très grand merci à tous les bénévoles qui ont œuvré pour ces journées :
Et dans le désordre le plus complet, merci à :
Franck, Michel, Hélène, Claude, Hervé, Régis, Odile, Brigitte, Lindsey, Thierry, Georges, Carine, Martine, Laurent, Nicolas, Maroussia, Brice, Olivier, Agnès, Aurélie, Frédéric, Daniel, Alain, Marie-Aude, Laurent (2), Alexis, Maryse, Albert, Ghislaine, Alain (2), Philippe, Cyril, Georges (2) et ceux que j’ai oublié..
Un merci aussi à Régis arbitre de l’épreuve plein de bon sens, à Dominique un contrôleur des circuits, attentif et avisé et à Gilles le médecin de l’épreuve qui a eu quelques petits bobos à traiter.
Nous adressons également de chaleureux remerciements à tous nos partenaires sans qui rien n’aurait pu être fait et en particulier la mairie d’Orléans.
Mais remontons au début. Voici le récit de « l’aventure intérieure » de ce championnat de France par un gars très déjanté (la radioactivité, ça attaque !).
Vendredi 13 septembre 2013
Comme dirait le schtroumpf grognon (il paraît que je lui ressemble… C’est pas faux !) J’aime pas le 13 en général (souvenir triathlétique embrunesque douloureux).
La pluie a eu la bonne idée de s’inviter lors du chargement du matériel dans les voitures. Ca m’a occasionné une nouvelle chute sur mon genou amoché depuis un certain sprint dans la fac de Reims en octobre 2012 organisé par ASO Sillery. Grmpfff grmblgrmbll … Il ne s’en remet pas.
Les véhicules sont bourrés à bloc.
19 h 00 : Direction Orléans et l’auberge de jeunesse qui est placée dans les gradins du stade de football (étonnant !)
Et justement ce soir là, Orléans rencontre Bourg-Péronas dans le cadre du championnat national, la troisième division.. L’auberge de jeunesse nous avait même donné des billets. Mais ça reste du foot.
Samedi 14 septembre 2013
Petit dej à 6 h 45 et nous arrivons pour 8 heures au rendez-vous.
Le château de Charbonnières nous sert de cadre à l’épreuve longue distance. Nous y avions fait en 2012 une inter zone avec des chemins particulièrement boueux. S’il n’y a pas de dénivelé à Orléans, il y a de la boue qui colle. Notre ami Thierry WU de l’ASMBCO est le traceur de sa première épreuve nationale avec Michel comme parrain.
Pour l’instant la pluie tombe en fine gouttes. Elles vont grossir au fil des heures sans jamais s’arrêter.
L’installation des tentes pour l’accueil, la gestion électronique de la course et la buvette commence.
On est obligé de mettre le maximum de panneaux d’information sous plastique.
Les poseurs rentrent trempés de leur périple. Mais ça y est les balises sont posées.
11 h 00 : nous voyons les premiers coureurs arrivés dans une tenue adaptée à la pluie, cape ou gore-tex.
Les gars de la GEC sont à pied d’œuvre.
13 h 00 : premiers départs
Etant affecté à l’atelier départ nous allons vite constater que nous manquons un peu de bras compte tenu des conditions météo. Impossible de ne pas être abrité pour cocher les partants. En plus la puce qui doit être solidaire du vélo (résidu d’une réglementation française en train d’évoluer sur le plan international – espérons que cela change en 2014) nécessite l’utilisation d’un rouleau de toile encollée car certains ont des fixations plus que folkloriques ! On en donnera pas de noms mais il y en a même un qui devrait donner l’exemple et dont l’attache était « roulée sous les aisselles » et en tant que KLOUG je sais de quoi je cause.
Du coup il y a des bouchons qui se créent dans les cases.
J’essaie de mettre un peu d’animation dans mes appels des concurrents, mais n’appréciant que modérément la pluie, ce n’est pas ça (à mon goût).
J’arrive quand même à dérider une petite fille dont la maman est partie avant et qui ajoute à la pluie quelques larmes sur son visage. Une improvisation sur la grenouille (j’ai une veste gore tex verte) lui accroche un sourire sur sa frimousse. Et la voila qui entre dans la boîte de départ et qui finira son circuit.
15 h 09 : un jeune garçon de Noyon ferme le bal tout sourire et très sympa « Les derniers seront les premiers » lui dis-je…
En fait une autre petite concurrente de Noyon, Lou, arrivera avec son papa après que je sois parti pour récupérer les panneaux de fléchage.
Les « fatals picards » forment un club de C.O vraiment sympa. Plusieurs feront des podiums.
17 h 00 : on voit encore des vététistes arrivés lessivés, tout comme les bénévoles.
Mon copain Jean-Marie avec son maillot de triathlon du club de Saint Rémy 78 aurait du prendre sa combinaison néoprène. Il nous dit que certains chemins se sont transformés en ruisseau voir gros ruisseaux.
Les filles de la buvette tentent de réconforter au mieux les participants.
Nos amis d’Orléans qui avaient pris ma météo disaient qu’il allait tomber en ce samedi autant de pluie qu’en 15 jours et qu’il y aurait du soleil demain.
Mathilde d’ERCO arrive complètement frigorifiée. On l’emmène direct au camion des secouristes.
Le club Esprit Raid Course d’Orientation (ERCO) a une autre particularité en ce jour. A croire que ses membres sont touchés par la maladie du sommeil ou n’osent pas se mouiller, car ils seront au nombre de 4 à arriver en retard par rapport à leurs horaires.
Un grand bravo à tous ceux qui ont pris le départ. Une prime d’applaudissement à ceux qui ont terminé, sans jeter la pierre à ceux qui ont raccourci leur parcours.
En tant que schtroumpf grognon qui n’aime pas la pluie (et pourtant à l’O’Biwvak on avait été servi !) pas sûr que j’ai terminé dans de telles conditions.
18 h 00 : fermeture des circuits
La pluie a la bonne idée de forcir et le vent de se mettre dans la partie.
Je ne vous raconte pas le rangement du matériel. On est humide de chez mouillé-trempé.
Je ne me sens même pas le courage de ressortir pour aller diner, car nous n’avons pas réservé de repas à l’auberge de jeunesse.
La douche chaude est un vrai bonheur. On y passerait des heures.
Du coup on improvise un pique-nique dans les chambres.
A 23 h au lit car le lever est prévu à 5 h 00
Dimanche 15 septembre 2013
« 5 h 00 du mat j’ai des frissons, j’enfile très vite un grand caleçon.. »
Les yeux font un peu codes/phares. On regarde avec appréhension par la fenêtre : il ne pleut pas !
Ouuuuuuuuuuufffffffffffffffffffffffffffffffffffff
Les vêtements d’hier n’ont pas séché bien sûr et de là s’exhalent des odeurs… Hhhhmmmmmmmmmm ! Heureusement qu’il y aura un peu de soleil pour en déshumidifier certains.
Le sprint se déroule dans le campus de la faculté d'Orléans. Encore des remerciements à adresser au président de l'uuniversité pour nous avoir autoriser à faire l'épreuve sur le site.
Un vigilance particulière compte tenu de la présence du tramway dans le campus, nous conduit à placer des contrôleurs sur le circuit.
Je vais avoir à gérer l’appel de la quarantaine pour le groupe rouge (les élites dont l’équipe de France). Une erreur d’horaire me fait garder en otage Aurélien (d'ERCO - décidement) qui partira une bonne demi-heure après les autres.
Après, retour sur le départ à la place finale (pointage des boîtiers). Le soleil aidant je commence à retrouver voix et imagination pour l’accueil des concurrents. La feuille d’émargement me permet de les saluer par leurs prénoms.
Là encore une erreur dans les horaires fera partir Karine du LO Sanchey un bon quart d’heure après tout le monde.
En plus du sprint en vélo, nous avons voulu rajouter une épreuve ludique, ne comptant pas au classement national (ah ce fameux classement national… ), de C.O pédestre.
Mais il fallait attendre que tous les vététistes soient rentrés, car nous avions des postes à déplacer. Le temps de changer aussi quelques numéros de balises (échanges de mauvais fichiers entre nos clubs - désolé pour l'attente) et déjà certains coureurs s’impatientaient. Alors je commence un pestacle d’improvisation théâtrale pour les distraire.
Avec un départ toutes les 30 secondes avec un circuit court et un long, puis toutes les 20 secondes vu le succès, je retrouve ma pleine puissance vocale et gestuelle pour une improvisation de plus d’une demi-heure. Un pur moment de bonheur pour moi.
Pour les concurrents, pas sûr… Mais il y en qui rigolent bien, pas vrai les filles ?
14 H 00 : séance dédicace de l’équipe de France
14 h 30 remise des prix
Un membre de la municipalité d’Orléans remet les médailles d’or.
Différents petits cadeaux agrémentent les dotations aux trois premiers. Ma bonne maison CEA nous aura bien aidés sur ce coup là. Merci à la direction de la communication.
Merci aussi à Zéfal (coucou Matthieu) et à Coop de France pour les dons.
Quelques livres « la radioactivité sous surveillance » (d’un auteur connu… n’est-ce pas !) sont offerts notamment aux jeunes.
17 h 00 : fin du rangement
On se quitte les uns après les autres sous le soleil.
Une belle parenthèse dans l’espace et le temps qui aura permis de proposer ces championnats de France aux orienteurs vététistes.
Nous espérons que les réactions des compétitrices et titeurs seront en majorité positives, même si tout n’a pas été parfait.
Marc KLOUG AMMERICH
