par Damodile

Nous avons découvert la citadelle de Montmédy - Meuse - l’été dernier à l’occasion de notre déplacement à la frontière belge où se déroulait la Transforestière. Une citadelle est non seulement un fort mais aussi un bourg, le tout évidemment perché sur une colline. Avec ses clochers arrondis, je lui trouve l’air bon enfant vue d’en bas. A l’intérieur, c’est la rigueur militaire toute en lignes et en angles, où les « demi-lunes » sont des triangles, où les murs de défense atteignent par endroits 20 mètres de haut (estimation conjointe de vos serviteurs). Alors quand nous apprenons que les mêmes organisateurs de la Transforestière proposeront une CO dans la citadelle en avril 2012, nous nous promettons d’y être : un caprice de gamins devant une nouvelle gourmandise. (Voir en fin de récit l'ajout de la carte !)

C’est une moyenne distance : 3,8 km pour Marco mais seulement 2,2 pour moi sur une carte au 4000. Les frontales sont conseillées pour les tunnels. Tout le jeu consiste à bien repérer les différences de niveaux, les escaliers et passages qui mènent d’une courtine à un fossé : on en a vu s’égarer dans des impasses qui, pour pointer la balise placée quelques mètres au-dessous devaient rebrousser chemin sur 50, 100 m ou plus. Un excellent exercice de lecture de carte et un jeu de labyrinthe comme dans les magazines pour enfants. Tout à fait ce que nous en attendions.

Je termine mon parcours en 54 minutes à cause d’une énorme erreur due à la déconcentration due à une erreur cartographique (j’en suis sûre, de toutes façons ça ne peut pas être de ma faute). Je suis donc assez mécontente à l’arrivée et frustrée de ne pas avoir pu en faire davantage, l’impression de n’avoir eu droit qu’au bac à sable.

Lorsque Marco arrive quelques minutes après (58 mn de course), nous demandons s’il est possible de faire le parcours B sans chronométrage, mais il reste encore beaucoup de candidats à venir. C’est que cette manifestation a déplacé plus de 450 personnes, non seulement des locaux et des Belges mais aussi des Allemands, Néerlandais, Grands Bretons et autres Finlandais arrivés par bus ! On nous vend une carte (à noter que l’inscription était à 5 € seulement, mais nous avons dû louer une puce/plaquette 2 € - une course démocratique). Et c’est reparti. Passant à un moment près du parking, on prend le pique-nique, et c’est donc lestés de la glacière que nous continuons, quasiment la baguette sous le bras.

               Raymonde et Robert font de l’orientation !

Nous avons eu de la chance côté météo car la seule averse (avec grêlons) est tombée alors que nous pouvions nous abriter dans un passage couvert. Le vent ayant tout séché en quelques minutes, nous avons pu tranquillement déjeuner sur l’herbe des remparts, au soleil et protégés du vent, en regardant le paysage et les coureurs.

Nous n’avons pas regretté les heures de route, ayant pleinement profité du lieu choisi pour cette régionale belge. Ce terrain atypique apporte une note vraiment originale à notre activité et on aimerait en voir d’autres organisées sur nos nombreuses Vaubanneries (dit sans aucune note péjorative car nous admirons au contraire ce grand homme, génial ingénieur et humaniste).

                          Sans coureurs

 
                          Avec coureurs

Et puis voici un des passages entre le bas et le haut (ou inversement) de la citadelle :

Eclairé avec des bougies cela donnait une impression de conte (de fées ou fantastique selon vos humeurs).

Et puis la plaquette d'annonce de course :