Amoureux de sport nature, nous accueillons et accompagnons débutants, expérimentés et compétiteurs, en solo ou en famille, dans la pratique de la course d'orientation sous toutes ses formes : à pied, à VTT, à ski, en raid...
Passionnés et engagés, nos bénévoles vous proposent entrainements encadrés pour les adultes, école de C.O. pour les jeunes.
Affiliés à la Fédération Française de Course d'Orientation (FFCO), nous organisons des compétitions officielles en Essonne.

 

 

Nota préalable pour ceux qui ne connaissent pas (encore) :
L’O’Biwak est un raid sur deux jours qui se court en équipes de 2, en quasi autosuffisance (on ne nous fournit que l’eau): il faut tout porter pour le bivouac, tente, vêtements, réchaud, duvet … A cette époque de l’année, en altitude, la météo peut réserver le pire (l’an dernier, avec annulation de la deuxième journée pour cause de pluie, de vent et de froid) et le meilleur, comme cette année avec une lumière et une chaleur estivales. On part le samedi à 12h30 avec une carte vierge et une feuille de définitions qui permet de reporter sur la carte les postes à trouver selon la technique du carré de report (démonstration à l’entraînement du 27 juin si vous le souhaitez).

Guyonne PETIT, de l’ASMBCO, et moi avions déjà fait équipe sur un O’Biwak et un Bombis, il y a quelques années, avec d’heureux résultats si on met à part un poste mal pointé qui nous avait reléguées dans la liste des PM irrécupérables.

Je fais une totale confiance à Guyonne sur les techniques d’orientation : rigoureuse et constamment attentive, elle ne nous embarquera pas longtemps sur des erreurs. Pour autant, il n’était pas question pour moi de la suivre aveuglément sans m’amuser aussi. L’expérience a même montré que je faisais des reports de postes plus sûrs. C’est donc bien à deux que nous avons établi nos itinéraires interpostes et que nous avons vérifié notre progression sur le terrain. A propos de report des postes, nous avons choisi de les noter au fur et à mesure, tout en marchant, ou bien près de la balise que je pointais. Nous avons vu beaucoup d’équipe adopter la même technique, qui fonctionne aussi sous la pluie puisque c’est ainsi que nous avions procédé l’an dernier avec Marco.
 
Arrivées samedi vers 11h30 heures sur la station du Semnoz, au-dessus d’Annecy, il ne nous restait pas beaucoup de temps pour nous changer, faire contrôler nos sacs, déjeuner, boire autant que possible avant le départ, la chaleur étant bien supérieure à 25°.

La température a été mon ennemie dès le début. La montée vers le point de distribution des définitions puis des deux premiers postes était déjà un calvaire : impossible de trouver ma respiration. Heureusement, presque tout le reste de l’étape se faisait dans le sens de la descente, ce qui m’a permis de trotter mais j’ai quand même dû m’asseoir et enlever le sac à la 12ème balise, près de me trouver mal.
Nous avons pris quelques secondes pour admirer les panoramas du Mont-Blanc et du lac. Pour le reste, il fallait principalement regarder la carte et ses pieds. Les sentiers étaient comme je les aime en montagne : caillou et racines, de quoi jouer des guibolles ; hors des sentiers, le terrain était souvent difficile avec des lapiaz (plaques rocheuses érodées par l’eau et qui se présentent sous forme de sillons - attention à l’entorse) et beaucoup de branchages à terre. Comme toujours sur ce format de course, les sentiers sont donc à privilégier, sauf bien sûr entre postes rapprochés. Nous avions un réseau relativement dense qui, finalement, représentait une des principales difficultés de l’orientation.

Nous sommes arrivées au bivouac en 3h54. Les membres du COLE étaient déjà tous là. Bizarrement, nous avons installé notre campement à côté du leur avant de nous en rendre compte. C’était donc un petit village « CD91 ». Pour ma part, je me suis écroulée sans rien pouvoir faire d’autre que rester allongée pendant près d’une demi-heure pour récupérer. L’armée avait mis à notre disposition des citernes d’eau où tout le monde prenait de véritables douches, qui ont finalement résulté en mares où nous nous sommes lavé pieds et jambes. Et puis, comme tout le monde, on a finit en sous-tif parce que vraiment, non, c’était plus possible de supporter des vêtements. Heureusement, l’eau était fraîche.

Ce bivouac restera probablement dans les annales comme le plus chaud depuis 33 ans (il faut voir les cartes des premières éditions !). Tant mieux, on ne s’est pas gelés au réveil. Beaucoup se sont plaints d’avoir été gênés par une fête qui se déroulait dans des bâtiments type colo tout proches de notre terrain. Moi, j’ai rien vu, rien entendu : j’ai DORMI et me suis réveillée tout naturellement peu avant 5H00, juste avant que deux saxos viennent jouer dans les allées. Il faudra quand même demander aux organisateurs qu’ils choisissent des musiciens qui savent jouer car c’est bien dommage de massacrer Summertime.

Bon, c’est pas le tout. On a descendu hier quelques centaines de courbes, il va falloir maintenant les remonter. Dans la fraîcheur du matin, et après une bonne nuit de sommeil, ça va beaucoup mieux pour ce qui me concerne. On part en masse, avec tout le monde, n’étant classées que cinquièmes de la catégorie V2 qui regroupe aussi les équipes hommes et mixtes. Nous étions prêtes à 6h00 et aurions pu partir en chasse, comme tous les premiers de chaque catégorie.
On nous fait suivre un très agréable itinéraire jusqu’au lieu de remise des nouvelles fiches de définition. Pratiquement tout de suite, on commence la montée, qui n’arrêtera plus jusqu’à l’arrivée, avec des épisodes à 1 km/h - et encore - sur des pentes que j’estime à plus de 30% à certains endroits. Et ça n’en finit pas ! Heureusement qu’on n’a pas fait ça hier, il y aurait eu des morts, c’est pas possible autrement.

Certains ont critiqué le choix des emplacements « au milieu de nulle part » mais tout le monde est tombé d’accord sur la qualité de la cartographie. Pour ma part, je félicite Guyonne qui a emmené deux ou trois équipes sur la balise 125. C’est pas moi qui l’aurais trouvée car, à partir du sentier, je n’ai plus rien compris. Dans ces cas, il faut suivre sans chercher à discuter.

Cette fois, nous finissons notre parcours en 3h17, ce qui nous fait un total de 7h23. Nous sommes dans le premier quart ou premier tiers des arrivants. Les deux équipes du Colé sont déjà là, bien sûr.
Christine Erbland et son fils Thomas, également sur le circuit D, n’ont mis que 6h01 en catégorie Jeune-Vétéran qui permet à des couples parent-enfant de courir un format assez technique mais pas trop long. Isabelle et Maéva Roulleaux seront classées 2ème en catégorie Sénior dames, en 6h40.
Pour Guyonne et moi, c’est le podium en Dames V2, mais la cerise sur le gâteau, c’est que nous avons 1heure15 d’avance sur les Dames V1 : les vieilles ont ratatiné les gamines ! Hé, hé !

Enfin, il ne faut pas oublier que le COPS 91 était encore très dignement représenté par Hélène, contrôleuse des circuits et Michel à l’arbitrage. Pour eux, le temps passé se compte en jours de disponibilité, de crapahutage et de discussions. Sans regret, je crois.
 
DAMODILE