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LARZAC – 2 régionales et une nationale – 1-2-3 mai 2015

Par Odile

Le Larzac, c’est à 6 heures de route. C’est loin. Mais pour qui a déjà vu les terrains et les cartes de la région, une invitation à trois jours d’orientation est tout simplement irrésistible.

Nous partîmes donc jeudi soir, sous la pluie, avec les promesses de Météo France pour du soleil et de la chaleur dans le sud. Vendredi matin, nous reprîmes la route, à partir de Clermont-Ferrand, sous une pluie battante, mais l’espoir tenait malgré tout.

 

 

1er mai – MD – Le Roc Castel – Le Caylar (prononcer caïlar) – Echelle 4000e (ceux qui n’y ont pas fait attention en partant ont été piégés)

La carte est jaune sur les 2/3 et quasiment noire sur le 1/3 sud : des rochers et des falaises comme une forêt pétrifiée. Très peu de sentiers. Il faut lire les courbes, les rentrants sont les principaux repères. Les zones vertes : du buis, entre 1m et 3m de haut, plus ou moins dense. Tout en bas, la ville mais on ne fera que l’effleurer. Les distances (2,1 km pour le D) annonçaient la difficulté technique … Dès ce premier jour, l’ambiance est donnée « vous pouvez me dire où on est ? » « Vous avez vu la n° X ? », etc. Dans l’ensemble, on s’en tire pas trop mal  et on a pu courir sans se faire mouiller.

2 mai – MD – Les Marcassins – St Jean de la Blaquière – Echelle 10 000e

Nous sommes dans le ruffes, des ravines enchevêtrées. La terre est rouge, la carte est presque entièrement jaune, à part quelques taches de vert, des virgules de falaises et les ruisseaux. Il fait déjà chaud. Du site de l’arrivée on peut voit la totalité du terrain où les couleurs des maillots s’agitent dans tous les sens. Les picots sont recommandés. Je pars à midi, loin après Hélène et Michel et, alors que j’ai musardé pendant une heure et demie à cueillir du thym et à papoter à droite et à gauche, je m’aperçois, à 7 mn du départ, que j’ai oublié de changer de chaussures. Je dois me contenter des runnings mais certaines pentes sont trop raides, m’obligeant à faire des détours supplémentaires.

Quel paysage ! il me rappelle un peu les dunes de Biville (Cotentin) en beaucoup plus complexe. L’entraide est générale car on peut vraiment passer à 2m d’une balise et la rater. Ce labyrinthe exige une concentration sans faille : il faut soigneusement compter les rentrants. Les falaises et zones de vert sont les repères les plus marqués mais il n’est pas inutile de vérifier l’azimut des cours d’eau. Pour autant qu’on puisse en juger, la carte est parfaite. Avec ce niveau de terrain, on pense avoir touché le maximum du jeu. Que nenni, il paraît que ce sera bien pire (ou encore meilleur) demain …

3 mai – LD – Forêt de l’Escandorgue

Nous sommes remontés au sud-ouest du Caylar, près des grottes de l’Abeil, à l’orée de la forêt. Nous sommes prévenus : c’est du niveau de La Féclaz et des cheires d’Auvergne. Je dirais que c’est le mariage des deux, c’est-à-dire le plus difficile de ma carrière … il y a des chemins, heureusement. Enfin, je vous laisse juger mais dites-vous bien que la carte est simple par rapport à la réalité, notamment en végétation.

Une méga bourde (inédite, je crois en ce qui me concerne) à la 11 : arrivée à 2m du poste, je lis 89 sur la balise ; ce n’est pas la mienne qui est la 68. Et je repars (perplexe), et je grenouille, et je jardine … pendant plus de 10 mn … pour revenir à la même et m’apercevoir qu’il vaut mieux lire à l’endroit qu’à l’envers !! Enfer !

En revanche, nous sommes carrément épatés par la performance, que dis-je, l’exploit d’Hélène qui boucle son parcours en 1h30 et termine 4è, au pied du podium national. BRAVO !

Nous avons donc terminé ce week-end du 1er mai en apothéose. Tout y était : les paysages sauvages du Larzac, le soleil, les nombreux amis, la qualité des terrains, des cartes et des parcours, une découverte de chaque jour. Et notre hébergement, au cœur du cirque de Navacelles, un site exceptionnel que je vous incite à visiter un prochain jour.

Odile